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Note du metteur en scène
CAVALLERIA RUSTICANA & I PAGLIACCI... DEUX TRAGÉDIES POPULAIRES, DEUX OPÉRAS DE LA PASSION
Deux ouvrages présentés ensemble le plus souvent, parce que en apparence, par le sujet, ils se ressemblent ... Mais en réalité ils sont assez différents, surtout musicalement. Ils se déroulent dans les années 1890-1900, dans le sud de l’Italie pour Pagliacci, et en Sicile pour Cavalleria. Nous avons transposé leur action dans les années 1950 car il était intéressant, je crois, de la situer à une époque plus proche de nous, celle de l’apothéose du néo –réalisme dans le cinéma italien de Fellini, de De Sica, de Rossellini, de Lattuada, de La Strada au Voleur de bicyclette ou à Ossessione de Visconti, un cinéma marqué par le besoin de se rapprocher des réalités humaines, et que l’on retrouve à l’opéra, à la fin du 19ème siècle, dans le "vérisme", un mouvement littéraire et musical qui exalte les événements de la vie de tous les jours.
Il me paraissait essentiel d’authentifier et de sublimer la charge émotionnelle engendrée par deux faits divers ayant pour objet, l’amour-passion, la jalousie, le sens de l’honneur, la vengeance : des sentiments humains, certes d’une banalité assez confondante, mais qui peuvent mener à l’acte criminel. Ces deux tragédies revêtent une "teinte chrétienne", dans les deux ouvrages, l’action se déroule le jour d’une fête religieuse : le jour de Pâques pour Cavalleria, et, le quinze août, jour de l’assomption pour Pagliacci. Ces deux fêtes se termineront par un sacrifice humain : un homme en sera la victime dans Cavalleria, et, dans Pagliacci, ce sera une femme, pour les mêmes raisons.
En Sicile, la mort n’est jamais occultée, la vie est ainsi étroitement liée à la mort, c’est pourquoi les sentiments s’y expriment d’une manière directe et violente, avec une force dramatique terrifiante.
Jean-Claude AUVRAY
"Vis comme si tu devais mourir demain et pense comme si tu étais éternel" -Proverbe Sicilien
(Communiques/Opera de Marseille)
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